Cette communication passe en revue les méthodes in vitro et leurs applications pour l'amélioration génétique du cocotier et la production de matériel végétal à haut rendement et/ou résistant ou tolérant aux maladies. Auparavant, le but principal de l'amélioration du cocotier était d'améliorer la production de coprah par hectare, puis sont intervenus d'autres caractères comme la précocité, la résistance aux maladies ou l'adaptation aux conditions climatiques extrêmes. La méthode d'amélioration conventionnelle, basée sur l'exploitation de la diversité naturelle de l'espèce a conduit à la production d'hybrides permettant d'obtenir un gain de productivité de 20 à 30% à chaque génération. Cependant les techniques conventionnelles ont des contraintes liées aux caractères morphologiques et biologiques de l'espèce. Pour surmonter ces difficultés, deux techniques sont utilisées : la culture in vitro d'embryons zygotiques et la propagation clonale par embryogenèse somatique. L'intérêt de la culture d'embryons est de faciliter l'échange de matériel génétique et de permttre sa conservation par cryoconservation. Différents protocoles ont été établis pour la germination in vitro, le développement d'embryons en plantules, l'acclimatation de ces plantules in vivo et le transfert final en champ. L'embryogenèse somatique du cocotier est possible mais difficile. Si le matériel végétal de départ reste encore le plus souvent les feuilles immatures, les inflorescences tendent à être utilisées préférentiellement. Plus récemment, les essais ont été menés avec le plumule. Les différentes phases, callogénèse, initiation et maturation de l'embryogenèse somatique, sont maintenant maîtrisées et la regénération des plantules est obtenue de façon régulière