La " révolution verte " a proposé la constitution de nouveaux systèmes de culture intensifs en intrants, qui se subsituaient en grande partie aux systèmes antérieurs. Des interactions entre les systèmes de culture et l'écosystème environnant se sont développées (adventices, maladies, ravageurs). Le plus souvent, rien n'a été fait pour vérifier et contrôler la viabilité du fonctionnement du nouveau système de culture, ce qui a engendré des dysfonctionnements (gestion de l'eau, coûts des traitrements, pullulation de ravageurs ... ), préjudiciables sur le plan économique et remettant en cause le système de culture installé. Une autre conception peut se subsituer à celle-ci, en cherchant à intégrer les systèmes de culture nouveaux dans leur environnement, garantissant la viabilité du système et lui conférer ainsi la capacité à retrouver sa forme initiale. Le but de la " révolution doublement verte " est d'introduire à la fois le raisonnement scientifique dans la gestion "équilibrée" des écosystèmes cultivés et d'introduire aussi des techniques nouvelles permettant un accroissement de la productivité. Des solutions ont été trouvées à la suite d'une période de crise à la fois écologique et économique. Les premiers exemples de " révolution doublement verte " montrent que les plantes de couverture pourraient jouer un rôle important dans l'émergence de systèmes de culture très diversifiés, relativement productifs, économes en ressources rares et améliorant la qualité de l'environnement.