Les " padzas " (bad-lands) couvrent actuellement plus de 3 000 hectares à Mayotte. Ce sont des zones totalement dénudées, toujours sur un modelé accidenté, soumises à une érosion importante, soit naturelle, soit liée aux activités humaines. Afin de protéger le lagon de l'envasement lié à cette érosion, le Service environnement et forêts de la direction de l'agriculture et de la forêt a engagé, dès 1980, une action de réhabilitation des " padzas ". Plusieurs types d'action ont été menées, faisant intervenir soit des moyens lourds (hélicoptère, bulldozer), soit des moyens plus simples tels que le paillage ou les fascines. Dans tous les cas, la construction de murets en pierres sèches ou de gabions est nécessaire pour stabiliser les sois. Ensuite, des plantations d'arbres sont réalisées. Les travaux ont permis de déterminer les espèces les mieux adaptées, l'Acacia mangium par exemple, et on a constaté ultérieurement que l'enherbement à base de graminées se faisait naturellement. Cependant, dans les projets réalisés, les agriculteurs n'ont pas été suffisamment associés aux travaux et l'utilisation des , padzas " réhabilités pose encore des problèmes. Les réalisations devront donc être utilisées comme vitrine et comme outils de formation pour les futurs aménagements dont la mise en oeuvre sous forme de projet en association avec les élus et les agriculteurs est fortement souhaitable. Une gestion agrobiologique s'impose.