Dans les villages du nord-ouest de la République Centrafricaine, le sorgho est essentiellement destiné à l'autoconsommation et fait l'objet d'un stockage de plusieurs mois dans des structures traditionnelles. Les pertes dues aux insectes sont occasionnées pour l'essentiel par le charançon Sitophilus oryzae L. (Col. Curculionidae). Celles-ci sont maintenues à un niveau très bas et ce en dépit d'attaques parfois sévères en fin de stockage. Cela est dû d'une part aux conditions climatiques lors de la récolte du sorgho, qui se traduisent par une teneur en eau du grain très basse pendant les premiers mois de stockage, et d'autre part à l'épuisement rapide des stocks en saison pluvieuse, ce qui est autorisé par la large disponibilité du manioc à cette époque. Dans le contexte socio-économique actuel, la protection chimique des stocks paysans n'apparait pas justifiée, d'autant que de petites quantités de sorgho peuvent être conservées indemnes d'attaques pendant toute la durée de la saison pluvieuse dans des structures plus ou moins étanches telles que des fûts métalliques