Dans les conditions tropicales humides de la culture mécanisée de canne à sucre à la Réunion, les producteurs évoquent souvent les problèmes de traficabilité, en terme de risques agronomiques liés au tassement des sols. La traficabilité du sol est déterminante au moment de la récolte, caractérisée par de nombreux passages d'engins lourds, et par des problèmes de compaction. L'aptitude au labour intéresse les opérations moins fréquentes de replantation, mais qui sont souvent réalisées en conditions humides. Une zone d'étude a été choisie. Des expérimentations préalables ont permis, de mettre en évidence un seuil de teneur en eau critique, à la fois en terme de risque de tassement, d'évolution des structures sous travail du sol, et de performances des cellules motrices. Un modèle d'évolution climatique de la teneur en eau dans la couche superficielle est élaboré. Il est calibré lors d'expérimentations spécifiques et prend en compte des caractéristiques culturales de la canne à sucre. A partir du seuil de teneur en eau critique déterminé, le modèle peut apporter des informations (i) en temps réel sur des données climatiques récentes, (ii) à caractère prospectif, sur des scénarios virtuels, (iii) ou pour la planification annuelle, à partir d'analyse fréquentielle de l'occurence de jours traficables. Sa confrontation avec les aspects organisationnels constitue une piste intéressante