La dépendance mycorhizienne a été évaluée chez 13 arbres fruitiers (Zizyphus mauritiana, Tamarindus indica, Parkia biglobosa, Balanites aegyptiaca, Sclerocaria birrea, Adansonia digitata, Cordyla pinnata, Saba senegalensis, Landolphia heudelotii, Dialium guineensis, Anarcadium occidentale, Afzelia africana et Aphanas senegalensis) à usages multiples dans les systèmes agroforestiers soudano-sahéliens. Z. mauritiana (jujubier) est le fruitier qui répond le mieux à la mycorhization avec une dépendance d'environ 77%. Certains fruitiers comme T. indica, D. guineensis, P. biglobosa et C. pinnata ont une dépendance mycorhizienne respectivement de 53,80%, 44,80%, 32,33% et 28,50%, alors que d'autres tels que A. digitata, S. birrea, B. aegyptiaca, A. senegalensis A. occidentale répondent moins bien. Les fruitiers S. senegalensis, L. heudilotii et A. africana ne forment pas de mycorhizes à arbuscules. L'inoculation a d'ailleurs un effet dépressif sur la croissance d'A. africana. Le jujubier a été donc retenu comme fruitier modèle pour étudier la capacité des mycorhizes à arbucules à mobiliser des phosphates naturels (PN), ressource minérale dont regorgent la plupart des pays d'Afrique de l'Ouest. Les jujubiers mycorhizés utilisent plus efficacement le phosphore du sol et le phosphore des PN que les jujubiers non mycorhizés. Les réponses du jujubier à la mycorhization sont plus marquées avec le PN de Tilemsi (Mali). Ces travaux s'inscrivent dans une perspective d'amélioration de la production fourragère et fruitière du jujubier dont l'importance est considérable pour le Sahel.