Le marché international du riz est marginal et concentré. Les échanges mondiaux ne représentent que 5% de la production mondiale contre 17% pour le blé et 12% pour le maïs. L'Asie fournit 90% de cette production. En outre, elle assure 70% des exportations et 45% des importations mondiales. La concentration de la production et l'étroitesse des échanges font du marché du riz l'un des plus instables des marchés des matières premières. Depuis une vingtaine d'années, on assiste cependant à une mondialisation des échanges. Aujourd'hui, il existe cinq grands pôles d'importation : l'Afrique (25% des volumes échangés), l'Extrême-Orient (24%), le Moyen-Orient (21%), l'Amérique latine (15%) et l'Europe (12 %). L'Afrique, premier pôle d'importation, a vu ses importations tripler en vingt ans sous l'effet de l'accroissement sensible de la consommation, notamment en milieu urbain. Il est cependant possible que l'Afrique, en particulier l'Afrique occidentale, soit obligée de réduire ses importations commerciales, suite à la dévaluation du franc CFA. Aussi, pour faire face au problème de sécurité alimentaire, les pays de la sous-région devront-ils choisir entre plusieurs voies possibles : supporter des coûts d'importation de plus en plus lourds ; se reporter sur des produits de substitution meilleur marché ; augmenter la production. Cette dernière voie implique d'investir dans de nouvelles technologies et dans des réseaux nationaux et régionaux de vulgarisation et de recherche. Mais cela implique aussi d'accepter un certain niveau de protection du marché afin de mieux préparer la riziculture Ouest-africaine à affronter la compétition internationale.