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Réserve utile et mesures d'humidité. Difficulté de calage des modèles de bilan hydrique

Combres J.C., Le Mezo L., Mete M., Bourjon B.. 1999. Agriculture et Développement (24) : p. 39-47.

La réserve utile d'un sol cultivé en canne à sucre est évaluée selon les diverses méthodes couramment utilisées, qui peuvent conduire à de fortes divergences. Des essais ont permis d'établir des cinétiques de ressuyage, avec suivi de l'humidité du sol par réflectométrie temporelle, pour accéder à la capacité de rétention. Des mesures d'humidité du sol tout au long de plusieurs cycles de culture, incluant de forts stress hydriques, fournissent les humidités maximale et minimale observées par couche et les stocks hydriques maximal et minimal sur l'ensemble du profil. Des prélèvements au cylindre ont été réalisés pour déterminer en laboratoire les humidités à différents pF (allant de pF = 1,8 à pF = 4,2). Le ressuyage rapide, le faible pF (1,8) et les fortes humidités volumiques (44% à 20 cm, 55% à 120 cm) associés à la capacité de rétention s'expliquent par le caractère andique du sol ferrallitique. La profondeur d'enracinement à considérer, qui est la source des plus grandes erreurs, est discutée. En conclusion, il est préconisé de prendre pour réserve utile la différence entre les stocks d'eau à la capacité de rétention et le stock minimal observé sur une profondeur excédant, de 20 à 30 cm, la profondeur racinaire maximale. Des méthodes alternatives, comme la mesure de l'évapotranspiration par flux de sève, peuvent fournir de bonnes estimations pour les sols rocheux, où les méthodes classiques donnent des résultats plus incertains.

Mots-clés : bilan hydrique du sol; simulation; modèle; propriété physicochimique du sol; saccharum

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