La traction animale en Afrique subsaharienne dans un contexte renouvelé: enjeux pour le développement et acquis de la recherche. En Afrique subsaharienne, la traction animale reste un élément central des stratégies des agriculteurs. L'énergie animale accroît la productivité du travail et réduit sa pénibilité, permet l'augmentation de la surface cultivée et la diversification des revenus. La culture attelée contribue à la maîtrise des adventices, à la gestion de l'eau et à l'entretien de la fertilité. Augmenter de manière équilibrée l'équipement, les surfaces cultivées et la main-d'oeuvre agricole est souvent un défi difficile pour les petits producteurs, candidats à l'installation. Les promoteurs de la traction animale ont généré une gamme de services dans le cadre de projets et de sociétés de développement (vulgarisation, matériel, financement...). Aujourd'hui, avec le désengagement des Etats africains, de nouveaux acteurs se positionnent sur le marché de la traction animale (vétérinaires, institutions de crédit, forgerons...). Cette nouvelle donne implique un renouvellement des pratiques de recherche portant sur: - l'intégration de la demande des acteurs par une démarche pluridisciplinaire, - la recherche-action en 3 temps (reconstruction de la demande, incitation à l'innovation, socialisation des résultats) et - l'intervention simultanée à l'échelle des producteurs et des services. Cinq axes sont proposés: diversification des équipements et des attelages, intensification par le travail, intégration agriculture-élevage, professionnalisation des services émergeants, financement et conseil à l'équipement.