Publications des agents du Cirad

Cirad

Riz: des mutants pour identifier la fonction des gènes

Guiderdoni E.. 2001. In : Charrier André (ed.), De Nucé De Lamothe Michel (ed.). Ressources génétiques, géonomique, biotechnologies végétales. Montpellier : Agropolis International, p. 10-10. (Les dossiers d'Agropolis International, 1).

Le génome du riz comprend environ 30 000 gènes dont la moitié n'a pas de rôle encore connu. La fonction de l'ensemble des gènes sera sans doute élucidée par l'analyse d'une grande population de plantes affectée aléatoirement dans chacun de ses génes par il insertion d'un mutagène, petite séquence qui constitue un outil de repérage et d'isolement des gènes (sorte "d'étiquette moléculaire"). Dans le cadre de l'initiative nationale de génomique végétale Génoplante (voir p. 16), une équipe pluri-institutionnelle Cirad-CNRS-INRA-IRD / Université de Perpignan basée à Montpellier, crée une collection de mutants d'insertion de riz de taille suffisante (100 000 individus) pour que chaque gène ait une bonne probabilité d'être interrompu au moins une fois par un mutagène insertionnel, ici l'ADN-T issu d'Agrobacterium tumefaciens. La collection de mutants sera progressivement criblée sous diverses contraintes en environnement contrôlé (serre de confinement, phytotrons) afin d'identifier des plantes présentant une modification de leur morphologie, de leur physiologie ou de leur tolérance vis-à-vis de contraintes envi ronnementales et permettant ainsi d'isoler les gènes affectés intervenant dans le contrôle du caractère (génétique directe). Par ailleurs, les séquences du génome adjacentes aux sites d'insertion de l'ADN-T obtenues à partir de chacun des mutants et rassemblées au sein d'une base de données permettront d'étudier précisément la fonction de tout gène dont on connaît la séquence mais pas le rôle, par recherche puis évaluation du mutant correspondant affecté dans la séquence (génétique inverse). Cette ressource permettra d'isoler des gènes du riz intervenant dans les processus fondamentaux de la morphogénèse végétale (architecture, floraison, embryogenèse...) et dans la tolérance aux agressions biotiques (maladies et ravageurs) et abiotiques (sécheresse, salinité, carence ou toxicité minérale...). La localisation de ces gènes sur des cartes moléculaires conduira à la co

Mots-clés : oryza; mutation provoquée; gène; biotechnologie végétale; caractère agronomique

Documents associés

Chapitre de rapport

Agents Cirad, auteurs de cette publication :