Les politiques d'ajustement structurel et de libéralisation en Afrique de l'Ouest prévoient la privatisation de nombreux services publics et l'élargissement du champ du marché. L'objectif de l'étude est de montrer que l'on peut élargir le champ des réformes institutionnelles par des mesures complémentaires de décentralisation du secteur public et des administrations. La définition des biens communs et le principe de gestion décentralisée (avec participation des usagers) sont appliquées à différents types de biens (ressources naturelles, infrastructures agricoles) et de services à l'agriculture (commerce, crédit, vulgarisation ...). L'auteur conclut sur les points suivants : le domaine commun reste très important en Afrique, une gestion décentralisée devrait être plus efficace, une grande partie des privatisations pourrait se faire au profit du secteur associatif, coopératif et mutualiste, la décentralisation implique la reconnaissance des villages comme collectivités publiques locales, la réforme du droit doit rester souple sur les formes de propriété et institutionnelles afin de prendre en compte la grande diversité des situations