Le transport est l'une des principales composantes du coût de production de la canne à sucre. Il est directement tributaire du réseau routier entre le champ et le centre de réception. Les choix à faire, en terme d'aménagement de ce réseau, apparaissent essentiels pour contrôler ces coûts. La méthodologie développée vise à modéliser les flux de transport de la canne de la parcelle à la balance afin de pouvoir localiser d'éventuelles zones à problèmes et de proposer des améliorations des dessertes. La méthodologie de conception de l'application imaginée repose sur la modélisation du réseau routier réunionnais à partir de la base de données topographiques (BDTOPO) de l'Institut Géographique National (1997) à partir du système d'information géographique MAPINFO-CHRONOVIA. La première étape de ce travail a donc consisté à corriger et enrichir la couche route de la BD TOPO pour constituer un filaire jointif qui intègre les contraintes physiques liées aux types de desserte, à la pente, à la sinuosité, et les nouveaux tracés routiers apparus depuis 1997. La détermination de terroirs canniers, homogènes, de leurs rendements moyens et de leurs surfaces a permis de mesurer leur contributions individuelles dans les apports de cannes aux balances. Dans un second temps, en partenariat avec le CIRAD un suivi GPS des véhicules agricoles entre la parcelle et le centre de réception a été mis en place pour confronter les données du modèle théorique et celles fourmes par les mesures terrain, et ce, afin d'étalonner, de valider l'application et d'en cerner les limites. L'utilisation de ces informations, et du logiciel CHRONOVIA, a permis de calculer des itinéraires optimisant les temps de déplacement entre les groupes de parcelles et les centres de réception et de définir des cartes de flux de tonnage, de vitesse, et de coûts théoriques.