L'érosion de la biodiversité s'accélère et de grandes initiatives internationales tentent de mettre en commun les connaissances acquises et de les rendre disponibles à tous. Le Global Biodiversity Information Facility (GBIF) en est un bel exemple. Au cours de ces journées, deux mots-clés m'ont semblé ressortir de façon cruciale de l'ensemble des exposés: interactions, et rythmes. La biodiversité semble de plus en plus perçue comme multiplicité d'interactions entre espèces dans des milieux en mutation. II m'a semblé comprendre qu'une préoccupation croissante découle de ce que l'érosion de la biodiversité se traduit par la disparition d'interactions multiples chaque fois qu'une seule espèce disparaît. J'ai cru comprendre aussi que cette préoccupation est accrue par le fait que les rythmes d'érosion s'accélèrent. La présence de nos collègues du changement climatique a illustré cette accélération des rythmes, dans le cas des gaz à effet de serre et du réchauffement global. Les journées qui nous réunissent sont le fruit de la collaboration entre le groupement IFB et le programme Gestion et impact du change-ment climatique (GICC) du ministère de l'Écologie et du Développement durable, qui a abouti à la publication d'un appel d'offres sur'Biodiversité et changement global". Les communautés scientifiques concernées ont tout lieu de se réjouir de telles collaborations qui permettent d'atteindre un niveau significatif de financement de projets retenus. Ce premier succès nous incite à rechercher de semblables collaborations à l'avenir. Ces journées pourraient constituer le prolégomène à des recherches sur l'évolution de la biosphère qui ne soient plus segmentées par phénomène, ici le climat, là le sol ou l'eau, ailleurs la biodiversité, tant les rétroactions sont multiples entre ces phénomènes. Les relations entre dynamique de la biodiversité, changement climatique, et santé en sont une illustration particulièrement forte, et une écologie de la santé pourrait bien constituer u