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Valorisation des effluents d'élevage bovin à la Réunion : résultats de caractérisation

Chabalier P., Saint Macary H.. 2003. In : Grimaud Patrice (ed.). Les ruminants : élevage et valorisation. Résumés des présentations et posters du symposium régional interdisciplinaire, St-Denis de la Réunion, 10-13 juin 2003. Montpellier : CIRAD, p. 21-21. Symposium régional interdisciplinaire sur les ruminants, élevage et valorisation, 2003-06-10/2003-06-13, Saint-Denis (Réunion).

Le raisonnement de la fertilisation des cultures n'est pas facile lorsqu'on utilise des effluents d'élevage. Les incertitudes sur les quantités épandues, les teneurs en éléments des effluents utilisés, les pertes d'azote après apport, les quantités réellement minéralisées et mises à la disposition de la culture, rendent difficile de prévoir l'effet direct des apports sur la culture. Ces facteurs et la mauvaise réponse de la culture à l'azote apporté par les effluents sont à l'origine de réticences des agriculteurs à intégrer les apports d'effluents dans le calcul de la fertilisation totale des cultures. Cela se traduit par des risques de sur-fertilisation entraînant une nutrition parfois déséquilibrée, avec des risques de mauvaise croissance des plantes, de pollution des eaux par les nitrates et des surcharges du sol en éléments, en phosphore notamment. Des travaux sont entrepris à la Réunion pour mieux connaître la qualité des effluents disponibles et le devenir de ces produits dans le système sol - plante afin de définir leur qualité fertilisante vis à vis des cultures. Parmi les nombreux produits étudiés, des lisiers, des fumiers frais et des composts de fumier de bovin ont été analysés et testés. Les lisiers de bovins, souvent dilués à 5% de MS, ont environ 50% de leur azote sous forme ammoniacale et des C/N inférieurs à 5. Les fumiers et composts se caractérisent par des C/N respectivement de 27 et 15 avec de l'azote réorganisé et donc peu disponible. Les tests de minéralisation potentielle de N et de C en milieu montrent que le lisier réagit très rapidement, le fumier moins rapidement, le compost étant peu réactif. Ces deux derniers produits s'apparentent à des amendements, apportant une matière organique déjà stabilisée. Le coefficient de stabilité est moyen dans le cas du compost (coefficient ISB: 0.5) s'expliquant par une teneur en lignine forte de 22% de la matière organique (MO). Celui du fumier est faible (ISB: 0.13) avec une teneur en lignine de 7.6% de
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