Cette communication cherche à contribuer au débat sur les effets de la libéralisation commerciale agricole sur la pauvreté, en montrant que le processus génère des gagnants et des perdants et en proposant une stratégie plus positive. Au delà de la vision monétariste de la pauvreté, nous nous appuyons sur l'approche des capacités humaines proposées par A. Sen (1992), pour montrer l'importance de l'activation des ressources territoriales des concentrations des agro-industries rurales (AIR) avec l'approche des Systèmes Agroalimentaires Localisés (SIAL). Nous analysons le cas des fromageries rurales de Cajamarca, au Pérou, en particulier les actions collectives et une nouvelle forme de coordination des acteurs de type mixte (ou hybride). Cela permet de formuler une proposition de développement territorial combinant agro-industrie rurale, territoire et actions collectives, mais prenant aussi compte de l'évolution de la notion de pauvreté. Cette nouvelle voie de développement cherche à faire bénéficier les paysans, petits producteurs et petits éleveurs du processus de libéralisation. Les leçons apprises de cette étude de cas devraient contribuer à la réflexion sur l'avenir de la agriculture familiale dans les pays de l'Amérique Latine.