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Etude de cas sur la récupération des sols dégradés dans le plateau central du Burkina Faso : un chemin vers une agriculture durable

Barro A., Zougmoré R.B., Maraux F., Dugué P.. 2007. In : CIRAD, FARA, CTA. AIDA Conference, Agricultural Innovation in Dryland Africa, Accra, Ghana, 22-24 january 2007. s.l. : s.n., 6 p.. AIDA Conference, 2007-01-22/2007-01-24, Accra (Ghana).

Dans les régions Centre et Nord du Burkina Faso, les superficies de sol dégradés et dénudés (zippélé) sont considérables (plus de 24% de la surface agricole totale). Ce phénomène contribue à diminuer les surfaces agricoles utiles et le niveau de la production, plongeant ainsi les producteurs dans la pauvreté d'abord, et les poussant vers l'émigration. Dans la province du Zondoma une récente étude montre une progression des terres très dégradées de 9,43% entre 1992 et 2002. Les sols dégradés atteindraient actuellement 50000 ha dans cette province. Le zaï manuel est une technique traditionnelle de récupération des sols dénudés qui consiste à creuser à l'aide de pioche ou de daba, des cuvettes de 20 à 40 cm de diamètre et de 10 à 15 cm de profondeur. La terre excavée est rejetée en croissant vers l'aval de la cuvette, pour retenir les eaux de ruissellement. Une poignée de fumier ou de compost (300 g) est ensuite déposée dans la cuvette. Toutefois, sa mise en oeuvre requiert une main d'oeuvre importante (300 h/ha). Grâce à cette technique, le phénomène de dégradation des sols semble avoir été ralenti au Nord du pays, sans qu'on puisse dire encore que la tendance s'est inversée. Le zaï mécanique permet de réaliser les cuvettes grâce aux passages croisés en sol sec des dents RS8 ou IR12 montées sur le bâti d'un outil aratoire à traction bovine, asine ou équine. Le premier passage est fait dans le sens de la pente et le second passage est opposé à la pente et croise le premier. L'intersection des croisements constitue les cuvettes de zaï. Cette technique est sept fois plus rapide que l'opération manuelle. En outre, ses effets sur le sol et la production de la culture sont considérables (+40% de paille et +34% de grain comparée au zaï manuel). La pratique permet une bonne croissance d'espèces ligneuses comme le Piliostigma reticulatum qui accroît la production de biomasse et améliore la fertilité du sol. La technique est destinée aux petits producteurs des zones semi arides

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