Pour l'instant, en Colombie les enjeux environnementaux et sociaux ne sont pas prégnants et il y a peu de conflits autour de ces problématiques. Ceci pourrait s'expliquer d'une part par le fait que à l'heure actuelle l'expansion du palmier à huile ne se fait pas dans des zones à haute valeur de conservation mais prioritairement dans les zones de savane qui couvrent une grande partie du pays, et d'autre part par le dynamisme de la Fédération des planteurs, Fedepalma, qui est proactive dans le domaine environnemental et notamment pour tout ce qui concerne les aspects énergie et valorisation des sous produits (mécanisme de développement propre, etc.). De plus, la législation et les institutions environnementales seraient parmi les plus avancés en Amérique latine. Ainsi, dans ce pays, le palmier à huile a plutôt une bonne image (impact environnemental plutôt faible et relativement maîtrisé, apports de devises, développement local, emploi, etc.). Toutefois, il convient de rester vigilant dans le futur car la Colombie est parmi les pays qui abrite la plus grande biodiversité au monde; les enjeux autour de la conservation ne sont donc pas négligeables et risquent de gagner en l'importance au fur et à mesure de l'expansion des palmeraies dans les zones plus sensibles, d'où l'intérêt de la mise en oeuvre du processus d'identification des HCV (High Conservation Value), à la fois au niveau régional et local, aussi bien d'ailleurs en Colombie qu'en Equateur. En Equateur, la situation est un peu différente et varie suivant les contextes locaux. D'une manière générale, l'application de la loi en matière d'environnement est moins stricte, du fait d'un manque de moyens et de volonté politique, et les enjeux et conflits plus exacerbés, notamment dans la zone de San Lorenzo où subsistent de grandes zones de forets denses et où se concentrent les réserves indigènes. D'une manière générale, de part des conditions agro-écologiques spécifiques, les problèmes majeurs rencontrés par les pl