Dans les zones où les pluies sont suffisantes le sorgho répond moins bien que le maïs à l'intensification. Lorsque le sorgho reçoit de l'engrais il produit beaucoup de grandes tiges mais la taille des panicules reste limitée. Ceci est probablement la conséquence de la nécessité pour le sorgho d'attendre la fin de la saison des pluies pour fleurir sans risque, ce qu'il réalise grâce à son fort photopériodisme. Mais la réaction photopériodique modifie aussi la vitesse de développement des plantes pendant que la panicule se construit, ce qui limite sa taille potentielle. Pour augmenter le rendement en grain des variétés tardives il faut donc parvenir à augmenter la taille de la panicule sans changer la date de la floraison. Peut-être que certaines variétés de sorgho savent déjà faire cela? C'est pour répondre à cette question que les vitesses d'apparition des feuilles ont été mesurées chez 200 variétés d'une collection de sorghos très divers et venant du monde entier. La conclusion de l'expérience est que tous les sorghos testés se développent à la même vitesse au début de leur croissance. Chez tous les sorghos tardifs les vitesses de développement pendant la montaison sont très variables mais ne dépendent que de la durée du cycle végétatif et pas des variétés elles-mêmes. La variabilité des vitesses de développement des sorghos tardifs est donc une autre expression de leur niveau de sensibilité à la photopériode.