Après l'échec des mouvements coopératifs de grande envergure, I'Etat a mis en place la loi N° 92/006 du 14 Août 1992 relative aux Sociétés Coopératives et aux Groupes d'Initiative Commune (GIC) pour faciliter le fonctionnement des groupements associatifs. Elle devait permettre aux petits exploitants de se prendre en charge. Des organisations spontanées (initiative locale) ont ainsi été créées. Toutefois, beaucoup d'OP ont également émergé sous l'impulsion d'une intervention extérieure: structure étatique et ONG. Dans ce contexte et bien que la finalité affichée des OP soit d'améliorer les revenus des exploitations familiales agricoles (EFA), il n'est pas certain que les OP représenteraient toujours les intérêts de tous les paysans. Les EFA constituent en effet un milieu hétérogène. Quels rôles ont joué effectivement ces OP dans le fonctionnement des EFA à Foréké ? Le présent rapport fait un état des lieux une dizaine d'années après ces créations ? Il montre également comment ces GIC fonctionnent et dégage quelques propositions pour l'amélioration de l'épanouissement des ces OP. - Objectifs de la recherche: L'objectif de cette recherche était de faire un état des lieux des OP dans les trois zones de Bokito, Yaoundé péri urbain et de Foréké-Dschang, puis de déterminer l'impact qu'a pu avoir (ou pas) l'adhésion des EFA à une organisation paysanne sur le fonctionnement et les performances des exploitations membres (approvisionnement en intrants agricoles, organisation et vente de la production, etc.). L'étude se situe donc à la fois au niveau de l'organisation paysanne et de l'EFA individuelle.