Le Parc National du Banc d'Arguin (PNBA) représente un écosystème entre désert et océan, d'une remarquable biodiversité légitimant une politique de préservation de la faune et de la flore maritime et terrestre. La partie continentale du parc est cependant vouée essentiellement à l'élevage pastoral où prédominent très nettement les dromadaires. La prise en compte de cette activité humaine au sein du parc est un enjeu majeur pour la durabilité de cet écosystème d'autant que la route Nouakchott-Nouadhibou qui longe le parc risque d'accroître l'empreinte des activités humaines à la périphérie du parc. Si les travaux antérieurs, dans le cadre de la thèse d'Aminata CORRERA, ont permis de mieux connaître la composition et la valeur alimentaire des parcours, une connaissance plus fine des potentiels et des usages s'avère nécessaire. Les missions précédentes du PPZS ont jeté les bases techniques d'une cartographie de la zone pastorale. Celle-ci doit se compléter par un dispositif de recherche s'intéressant aussi bien aux pasteurs et à leur stratégie (enquête sur l'économie des ménages, typologie des usagers du parc), aux ressources (enquête sur l'usage de l'hydraulique pastorale, type d'usage des ressources pastorales) et aux troupeaux (suivi des mobilités, suivi démographique) qu'aux interactions ressources/troupeaux (suivi de l'état corporel). Ce dispositif devra s'appuyer sur un échantillonnage raisonné tenant compte des zones d'implantation dans le parc et des effectifs des troupeaux. Il devra surtout s'accompagner d'actions de développement pour maintenir la motivation des pasteurs et répondre à leurs interrogations dans un contexte de forte contrainte climatique.