Publications des agents du Cirad

Cirad

Emergence de nouveaux pathotypes chez Ralstonia solanacearum : rôle des transferts horizontaux de gènes : [Résumé]

Coupat-Goutaland B., Guidot A., Prior P., Nesme X., Bertolla F.. 2009. In : Phytopathologie 2009. 7ème Colloque National de la Société Française de Phytopathologie, 8 au 11 Juin 2009, Lyon, France : livre des résumés. Paris : SFP, p. 114-114. Colloque National de la Société Française de Phytopathologie. 7, 2009-06-08/2009-06-11, Lyon (France).

Ralstonia solanacearum est une bactérie phytopathogène responsable de la première bactériose mondiale: le flétrissement bactérien. Cette  protéobactérie est capable d'infecter plus de 200 espèces végétales, principalement dans les régions tropicales. Grâce à sa plasticité génomique, R. solanacearum a été décrite comme étant capable de contourner les résistances mises en place par les plantes, conduisant ainsi à l'émergence de nouveaux variants pathologiques. Nous nous donc sommes intéressés au rôle fondamental des transferts de gènes dans l'évolution de son génome. Au sein du complexe d'espèces, la capacité de transformation naturelle a été décrite comme un caractère ubiquiste. Ainsi, 80% des souches testées, appartenant aux 4 phylotypes, ont la capacité d'acquérir de l'ADN plasmidique et/ou génomique libre (Coupat et al., 2008, FEMS Microbiol Ecol 66:14-24). La taille et le nombre de ces événements de transferts ont également été évalués en utilisant des marqueurs sélectifs de résistance aux antibiotiques mais également par hybridation comparative des génomes sur puces à ADN. Les résultats obtenus montrent que les remplacements peuvent impliquer des fragments d'ADN de plus de 90 kb et de multiples événements peuvent intervenir au sein du génome de R. solanacearum. De plus, les études de transferts de gènes interphylotypes ont montré que des transformants ont pu acquérir des blocs d'ADN de plus de 30 kb contenant des déterminants pathogéniques issus de l'ADN donneur (Guidot et al., 2009, ISME J. doi:1038/ismej.2009.14). Ainsi, le mécanisme de transformation naturelle apparaît comme une des forces majeures pouvant générer des pathogènes émergents. Nous avons pu vérifier cette hypothèse puisqu'un transformant obtenu in vitro, ayant acquis des effecteurs de type III non présents dans le génome de la souche sauvage, apparaît comme plus agressif sur tomate. (Texte intégral)
Communication de congrès