L'urbanisation croissante des pays africains représente, pour des populations traditionnellement rurales, un changement fondamental de société et de mode de vie. Dans ce contexte. la fourniture durable d'énergie à usage domestique aux populations urbaines est un enfeu majeur de développement. Contrairement à d'autres continents, le bois énergie continue à occuper en Afrique une partie essentielle de la consommation domestique et cette tendance devrait se poursuivre pendant les prochaines décennies. Cette augmentation de la consommation entraine une pression de plus en plus forte sur des écosystemes forestiers périurbains déjà largement mis á contribution pour d'autres services tels que les infrastructures, l'urbanisation, l'agriculture. etc. Cette compétition pour l'usage des terres et les besoins toujours croissants des populations urbaines conditionnent l'évolution. et souvent la dégradation. de ces territoires á l'interface entre villes et monde rural. La gestion de ces espaces forestiers périrbains, souvent dégradés et délaissés, car compexes et difficiles à appréhender, devient donc une nécessité absolue pour assurer un approvisionnement durable en bois et maintenir les principales fonctions écologiques et sociales qui leur sont traditionnellement déwlues. La FAO, consciente de l'importance de cette thématique et de la spécifcité de l'Afrique dans las relations villes/forêts périurbaines, a demandé au Centre de Coopération International en Recherche Agronomique pour le Développement (CIRADI de faire le point sur cette question à l'occasion du colloque international) "Les arbres tissent des liens : agissons ensemble" (Trees connecting people: in action together) tenu á Bogota (Colombie), du 29 juillet au 1er août 2008. Ce rapport a été rédigé pour servir de base de réflexion.