Du problème de classification rencontré chez le Faham en découle la nécessité d'étudier plus précisément cette espèce à l'échelle populationnelle afin de tenter de répondre aux questions de savoir si les populations des hauts et des bas ont la même structure génétique? Quels sont les patrons de flux géniques entre les différentes populations? Sont-elles structurées spatialement? Existe-il des populations isolées qui seraient en voie de spciation ou alors en danger? Cette large étude s'inscrirait dans une problématique de diversification en milieu insulaire. L'île de la Réunion présente une mosaïque d'habitats qui constitue autant d'endroits propices au développement d'un panel d'organismes biologiques, forts de capacités d'adaptation. Il est aisé de concevoir que les espèces réunionnaises, plus particulièrement le Faham, offrent l'opportunité de comprendre les mécanismes de spéciation par exemple par le biais d'un isolement des populations. Les marqueurs microsatellites constitueraient un outil insdipensable dans l'avancée des connaissances sur Jumella fragans. Mais étant donné qu'aucun marqueur génétique au niveau populationnel n'est disponible pour cette espèce, leur mise au point est la première étape à franchir. Cependant, on peut s'interroger sur la possibilité d'isoler suffisamment de marqueurs génétiques microsatellites chez le Faham ? Quelles sont les difficultés techniques qui peuvent être rencontrées? Ces marqueurs permettent-ils une bonne appréciation de la structure spatiale? L'objectif principal du stage est de mettre au point des marqueurs microsatellites chez le Faham. dans un deuxième temps, plusieurs amorces ont été testées sur des individus de la population de Bébour afin de valider leur caractère de bons maqueurs génétiques et, par là même, déterminer la structure génétique de cette population dans le cadre d'une étude préliminaire.