Publications des agents du Cirad

Cirad

Zaï et potentiel de l'association cultures annuelles-arbustes natifs

Lahmar R., Yacouba H.. 2012. In : Dia Abdoulaye (ed.), Duponnois Robin (ed.). La grande muraille verte : capitalisation des recherches et valorisation des savoirs locaux. Marseille : IRD [Marseille], p. 203-223.

DOI: 10.18167/DVN1/MB93LU

DOI: 10.18167/DVN1/KQHB5H

DOI: 10.18167/DVN1/WTWC7Y

La dégradation des terres en Afrique subsaharienne accentue l'effet de la sécheresse et de la faible fertilité des sols sur la production agricole, aggrave l'insécurité alimentaire et accroît la vulnérabilité des populations et des ressources de base. En réponse, les paysans ont développé des pratiques qui, pour certaines, ont bénéficié du support de la recherche et du développement. Le zaï et le mulch, c'est-à-dire la couverture du sol par des ressources organiques mortes, permettent de récupérer rapidement les propriétés hydrophysiques des sols dégradés en stimulant l'activité biologique. L'amélioration subséquente de la fertilité conduit à la restauration des fonctions du sol, la production primaire est augmentée. Cependant, malgré leur efficacité, la diffusion de ces deux pratiques reste limitée du fait de la faible disponibilité des ressources organiques : fumier, compost ou encore les résidus de cultures qui sont prioritairement destinés A l'élevage. Le mulch peut être dérivé de la strate ligneuse mais bien souvent s'y opposent la faible disponibilité sur site et l'investissement nécessaire en travail ou pour le transport à partir des sites avoisinants. Une autre alternative moins connue et peu investiguée consiste en l'intégration d'arbustes natifs, particulièrement Piliostogma reticulatum et Guiera senegalensis, dans le système de culture. Dans certaines localités, les paysans maintiennent ces deux arbustes dans les champs cultivés et les gèrent annuellement, de façon ingénieuse. Pendant la saison sèche les arbustes se développent en touffes multitiges, ils réduisent l'érosion éolienne, interceptent les particules minérales et les matières organiques déplacées par le vent et, piègent les poussières transportées par l'harmattan. A l'entrée de la saison humide, ils sont coupés au ras du sol pour faire place aux cultures, les branches sont étalées en mulch sur le sol. La culture qui est généralement une céréale à laquelle est associé ultérieurement le niébé est

Mots-clés : système de culture; pratique culturale; culture en mélange; technologie traditionnelle; travail du sol; culture sous couvert végétal; plante annuelle; plante pérenne; caesalpinioideae; plante céréalière; vigna unguiculata; mulch; fertilité du sol; sol de zone aride; récupération des sols; conservation des sols; rotation culturale; afrique au sud du sahara; piliostigma reticulatum; guiera senegalensis

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