Le verger élaeicole mondial est dominé par les plantations industrielles puisque les " palmeraies villageoises " ne représentent qu'environ 40% des surfaces en production. Cette situation n'est pas homogène, puisqu'en Afrique, les petits planteurs possèdent environ à 80% des surfaces plantées. Le terme " petits planteurs " cache une grande diversité de situations d'exploitation, allant de l'agriculture d'entreprise à l'agriculture familiale. Les petits planteurs contribuent partout dans le monde à la production d'huile de palme industrielle lorsqu'ils livrent leurs régimes à une huilerie, mais en Afrique ils produisent aussi de l'huile rouge artisanale, extraite surtout artisanalement avec de petites presses, ou parfois encore traditionnellement par foulage au pied. La présence d'outils de transformations est le moteur du développement des palmeraies villageoises. En comparant les schémas de développement des différents continents producteurs, il apparaît que les " alianzas " sud-américaines offrent les plus grandes opportunités pour créer des nouvelles palmeraies villageoises durables autour d'une huilerie industrielle implantée loin de forêts à haute valeur de conservation, tout en renforçant le pouvoir des petits planteurs qui détiennent des parts de l'alliance. Enfin, l'amélioration des performances des palmeraies villageoises déjà plantées repose sur un accès à du matériel végétal sélectionné pour tous les types de petits planteurs, sans oublier la multitude d'exploitations élaeicoles familiales. (Texte intégral)