Actuellement, les Socio-Écosystèmes (SÉS) et la théorie de la résilience forment un cadre de travail largement partagé pour répondre aux enjeux de la gestion des ressources naturelles renouvelables. Les mêmes propriétés dynamiques des systèmes de gestion des ressources, incluant les "pathologies" du système vues comme des conséquences des actions humaines, sont observées dans le contrôle des maladies zoonotiques, c'est-à-dire transmises de l'animal à l'homme. Par exemple, cela inclut les changements rapides et abruptes comme l'émergence de nouvelles maladies. Les épidémies récentes d'Ebola et de Zika en sont un exemple récent. L'idée de gestion adaptative a évolué dans le domaine des SÉS comme un pré-requis pour gérer la complexité et l'incertitude de ces systèmes couplant nature et société. La gestion adaptative implique la participation de tous les acteurs directement concernés par la question posée, le problème à résoudre, dans un processus continu d'apprentissage coopératif. Le but dans notre cas particulier est de réduire les risques épidémiologiques en respectant la diversité des points de vue et des intérêts de chacun des acteurs impliqués, avec pour objectif une amélioration de la santé et du bien être public et animal. Dans cette présentation, nous introduirons le coeur de la méthode de gestion adaptative que nous proposons dans le domaine de la santé: la modélisation participative pour une seule santé (participarory one hea/rh modeling, POHM). La POHM est une approche d'apprentissage coopératif et un ensemble d'outils développés sur la base de ce qui se fait déjà dans le domaine de la gestion des ressources renouvelable et de la modélisation des systèmes complexes, et directement inspiré de la modélisation d'accompagnement (Companion Modeling, ComMod). Ces méthodes et outils sont adaptés au domaine de la gestion de la santé. Nous présenterons d'abord la POHM et ensuite nous discuterons plus particulièrement de l'usage de la modélisation des systèmes et de