Malgré leur faible valeur nutritive, les résidus sont souvent utilisés pour nourrir des animaux d'élevage. Dans les régions comme le Sahel, les résidus agricoles peuvent représenter une part importante du régime alimentaire des troupeaux notamment en période de saison sèche et de soudure. Cette ressource est donc stratégique pour la durabilité du système agricole africain (Lal, 1996). Il est donc essentiel de pouvoir estimer les quantités de résidus disponibles dans l'espace et le temps. A partir des données du Spatial Production Allocation Model (SPAM), ce rapport modélise une première estimation spatialisée des quantités de résidus disponibles à l'échelle du Sahel à une résolution spatiale d'un kilomètre carré. Ces résultats croisent des données bibliographiques avec un système d'information géographique afin de générer des cartes de productions agricoles et de disponibilités de résidus agricoles pour 26 cultures différentes. Le modèle estime environ 50 millions de tonnes (en matière sèche) de résidus pour 2010. Avec les données FAOstat à jour, le modèle obtient 70 millions de tonnes de résidus en 2019. Mais la répartition de cette ressource est très inégale avec une forte concentration dans des régions spécialisées comme la vallée du Sénégal et du Niger, les bassins arachidiers et cotonniers. Ces régions s'opposent au reste du Sahel où prédomine la culture pluviale vivrière.