Au moment où se dessinent de nouveaux enjeux¿autour des territoires insulaires de la région Pacifique, il est légitime de s'interroger sur le rôle que peuvent y jouer l'enseignement supérieur et la recherche (ESR), parfois présentés comme des éléments du soft power ou de la diplomatie scientifique. La France dispose avec les institutions de recherche présentes en Nouvelle-Calédonie, comme en Polynésie française, de dispositifs originaux par rapport aux autres pays du Pacifique, dans sa politique d'influence et d'appui aux pays de la zone : des institutions dotées d'autonomie de gestion et ou de programmation scientifique, disposant d'une diversité de statuts juridiques (Épic, EPSCP, …) …) non seulement ancrées dans leurs territoires respectifs, mais également reliées à la métropole et entre elles par des réseaux de partenaires mobilisables dans la zone (Cirad, CNRS, Ifremer, IRD, Institut Pasteur, Université de la Nouvelle-Calédonie,…). L'implantation française dans trois territoires insulaires du Pacifique lui confère l'obligation d'une réponse adaptée aux enjeux rencontrés par la Nouvelle-Calédonie au coeur du Pacifique.