La dévaluation du franc CFA intervenue en 1994 et l'accélération des politiques de libéralisation ont accentué l'importance des interrogations sur l'évolution du prix des produits agricoles et agro-alimentaires dans les pays d'Afrique de l'Ouest. Ces interrogations portent sur l'impact des différentes mesures dans l'inflation du prix des vivriers et sur les problèmes de sécurité alimentaire que posent cette inflation. A l'initiative des pouvoirs publics, de bailleurs de fonds et de chercheurs, des dispositifs de suivi des prix ont été mis en place. Ces dispositifs fournissent aujourd'hui des bases de données qui sont encore peu exploitées. La raison majeure de cette sous-exploitation est l'absence de logiciels accessibles d'utilisation permettant pour des non-initiés en économétrie d'analyser leurs données. Si des logiciels existent (Statistica, SAS...), leur coût d'accès d'une part, le niveau de formation requis en informatique ou analyses statistiques d'autre part, ne sont pas à la portée des moyens mobilisables (informatique, logiciels, ressources humaines...) dans la plupart des institutions des pays concernés. Pour contribuer à lever ce facteur limitant et dans le cadre d'un projet plus large de quantification des fruits et légumes au Cameroun (Temple L., 1999), il a été élaboré sur tableur Excel un programme d'analyse des séries chronologiques des prix. Quelques informations méthodologiques sur le suivi des prix des vivriers au Cameroun sont précisées. Figurent ensuite la structure du programme ainsi qu'un exemple d'application sur le bananier plantain.