La sélection participative : un outil pour l'amélioration du cotonnier
Lançon J., Sêkloka E., Djaboutou M.. 2000. In : Deguine Jean-Philippe (ed.), Fok Michel (ed.), Gaborel Christian (ed.). Rôle et place de la recherche pour le développement des filières cotonnières en évolution en Afrique : actes du séminaire, 1er-2 septembre 1999, Montpellier, France. Montpellier : CIRAD, p. 183-189. (Colloques). Séminaire sur le Rôle et la place de la recherche pour le développement des filières cotonnières en évolution en Afrique, 1999-09-01/1999-09-02, Montpellier (France).
Les filières coton d'Afrique francophone sont en mutation et la recherche s'efforce de proposer des méthodes de travail mieux adaptées à ce nouveau contexte, quitte à s'inspirer de ce qui est realisé pour d'autres plantes et dans des situations très différentes. Ainsi, le concept de sélection participative a été créé pour résoudre un problème de diffusion du progrès génétique en milieu difficile, spécifique aux cultures vivrières. Or une expérience similaire a été commencée il y a trois ans au Bénin dans le cadre d'un nouveau programme de création de variétés de cotonniers. Elle consiste à régionaliser la sélection en partenariat avec des organisations de producteurs. Trois objectifs sont visés : améliorer l'échange d'information entre la recherche et les producteurs, commencer un transfert de compétences dans le domaine des activités semencières et préparer une éventuelle régionalisation des recommandations variétales en prenant en compte l'interaction génotype x milieu. Une population a été créée en 1996 par inter-croisement au hasard de 14 génotypes représentatifs d'une variabilité importante, en particulier sur le plan de la morphologie. Les semences ont été distribuées en 1997 à 3 producteurs-sélectionneurs volontaires et agréés par les unions de producteurs des trois départements cotonniers du Borgou, du Zou et de l'Atacora qui représentent plus de 90 % de la production nationale. Les producteurs-sélectionneurs sont responsables de la mise en place d'une parcelle de 1 000 plantes à Djougou (Atacora), Savalou (Zou) et Kandi (Borgou). Assistés d'un groupe de paysans volontaires, ils réalisent la sélection au champ, puis participent à l'examen des caractéristiques technologiques lors de séances de travail dirigées par le sélectionneur de la recherche. Le mélange des plants sélectionnés dans chaque lieu constitue la population qui sera soumise au prochain cycle de sélection. Le premier cycle a confirmé la variabilité importante de la population et l'effet de la lo
Mots-clés : gossypium; sélection; recherche à la ferme; bénin; participation paysanne
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