Après avoir présenté le contexte macro-économique de l'étude (secteur cacaoyer, politique agricole) et fait une typologie préliminaire des exploitations cacaoyères du sud ouest, l'auteur analyse l'impact micro-économique de la politique des prix agricoles sur le niveau d'intensification et sur l'orientation des systèmes de culture. Dans les systèmes de production intensifs (entreprise, métayage), la baisse des prix se traduit par une extensification dont la poursuite pourrait remettre en cause le potentiel productif de ces plantations. La diversification sur plantains et tubercules se fait principalement par déforestation. Les dynamiques pionnières restent fortes mais sont le fait d'anciens ouvriers devenus métayers, dont les extensions sont peu homogènes. Dans les systèmes familiaux traditionnels, la sensibilité des marges brutes à l'évolution des prix est moindre. La recherche d'un revenu régulier se traduit par l'insertion progressive des vivriers dans la cacaoyère. Mais la croissance du revenu vivrier ne compense pas la baisse du revenu cacaoyer.