Avec la désintégration de l'URSS le Turkménistan, comme le reste des nouveaux pays d'Asie Centrale livrés à son indépendance, subit des bouleversements socio-politiques et économiques évidents à tous les niveaux. Le domaine de la conservation de la nature n'est pas une exception et le Turkménistan est confronté à toute une série de problèmes et défis nouveaux liés à la gestion de sa biodiversité. Parmi les priorités du Ministry of Nature Use and Environmental Protection (MNUEP), figure en premier lieu la gestion de la réserve de Badkhyz et de sa périphérie, une aire protégée historique dans le pays : d'une part, il est impératif de résoudre les conflits entre la faune et les populations humaines et d'autre part les écosystèmes de Badkhyz est en phase de dégradation due à une surpopulation de kulans (Equus hemiones kulan) qui dépasse la capacité de charge de la Réserve. Le site semble idéal pour être déclaré comme Réserve de la Biosphère et pour y tester des programmes pilotes de gestion participative de la biodiversité, qui pourraient servir de base pour renforcer les capacités locales dans ce domaine et jouer en même temps un rôle de vitrine pour d'autres pays de la région. Un projet dans cette ligne a été identifié ensemble avec le MNUEP. Il sera soumis à différents bailleurs de fonds dont l'Union Européenne (UE).