En Afrique subsaharienne, l'utilisation de l'énergie animale est ancienne et développée dans les régions d'altitude en Ethiopie, se diffuse dans les régions semi-arides et sub-humides, mais reste marginale dans les zones arides et humides. Son introduction a comme contraintes principales les possibilités extrêmement limitées de l'agriculture en zones arides et la disponibilité en animaux aptes à la traction dans les régions humides et boisées, infestées par la trypanosomiase. La possibilité d'emploi d'animaux de trait suppose que l'énergie fournie couvre les besoins du travail à exécuter. Pour ce faire, l'utilisateur dispose, dans certaines limites, de marges de manoeuvre lui permettant d'adapter l'offre à la demande, en jouant sur la composition de l'attelage, le choix des outils et des harnachements, mais aussi sur la conduite des animaux (alimentation, dressage, soins et abreuvement). La traction animale s'est bien implantée dans les zones cotonnières et arachidières des pays francophones grâce à d'importants programmes d'équipement. Son introduction dans les exploitations agricoles ne s'est pas traduite par une amélioration des rendements, mais elle a favorisé les augmentations des superficies cultivées, de la charge de travail des femmes et des enfants et des besoins en transport. Elle a entrainé des modifications dans les systèmes de culture et d'élevage, mais la qualité du travail des opérations mécanisées reste généralement médiocre. Dans le domaine de la production agricole, les préoccupations de la recherche et du développement agricoles ont évolué des actions sur l'intensification agricole vers celles sur la gestion de la fertilité des sols, et leur protection contre l'érosion. La prise en compte de ces questions suppose la mise en oeuvre d'actions de recherche-développement sur la gestion de la traction animale par les agriculteurs. Les travaux sur les animaux doivent viser une amélioration de la valorisation de l'énergie animale, à court terme par des c