L'objet de l'étude est de préparer un projet d'évaluation des conditions socio-économiques d'insertion d'une nouvelle unité semi-industrielle du riz dans la région du Lac Alaotra. Après une période de nationalisation de la filière riz à Madagascar, qui a eu pour conséquence une augmentation sensible des importations, la libéralisation du marché du riz, à partir de 1983, semble émaner d'une volonté de "réveiller" l'appareil de production rizicole du pays. Le lac Alaotra permet de combler une partie du déficit rizicole de certaines régions déficitaires : environ la moitié de la production de riz du lac Alaotra (production estimée à 200 000 tonnes/ans) est commercialisée, principalement vers Tamatave, Antananarivo et la Réunion. Le décorticage du riz résulte d'activités industrielles (rizeries) ou artisanales (décortiqueries de type "Engelberg", de fabrication locale ou importées d'Asie). Ces dernières, plus récentes et en développement croissant, permettent, en partie, de contrer les actions de spéculation des riziers qui disposent d'une plus grande capacité de stockage