Le soja est la principale source végétale de protéine pour les indonésiens qui le consomment sous de multiples formes transformées, en particulier le tofu et le tempe. L'étude de la filière fait apparaitre une production peu intensifiée, qui valorise bien les surfaces quand l'eau devient le facteur limitant pour le riz, qui reste la culture prioritaire. L'offre ne satisfait pas une demande plus concentrée dans les zones de production de Java et les grands centres urbains de Jakarta et Surabaya. Les importations atteignent un niveau jugé économiquement inaceptable par le gouvernement alors qu'elles concurrencent, au niveau qualité et cout, les variétés locales, ce qui a justifié la mise en oeuvre d'un programme de développement de cette culture en 1986/87. L'économie du soja, intégrée à celle des palawijas (les cultures secondaires autres que le riz) est fortement liée à ces produits par des pnénomènes de substitution. Toute politique de développement doit prendre en compte toutes les interactions qui prévalent entre les palawijas et la diversité de produits concernés par le soja qui est utilisé pour l'alimentation humaine. On constate l'émergence rapide et importante d'une sous-filière "tourteaux de soja" pour l'alimentation animale, source de protéines d'origine animale, d'ou un phénomène de substitution entre les deux sources de protéines en fonction des revenus. L'absence de structure de trituration du soja en Indonésie bloque cette sous-filière pour la production locale de tourteaux. Le paysan et son exploitation agricole ont été identifiés comme le segment stratégique de la filière , et porteur d'un potentiel de développement non négligeable pour autant que l'on connaisse les déterminants de la stratégie de mise en culture de ces producteurs et que l'on résolve les problèmes agronomiques de production. Les activités de transformation et de commercialisation, quelquefois trés concentrées au niveau spatial, permettent de qualifier, dans certains cas (la sous-fili