La production et la pourriture brune des cabosses du cacaoyer due à Phytophthora megakarya ont été étudiées durant 3 années consécutives dans un essai diallèle complet, 6 x 6, sans les autofécondations, planté en 1974 dans la station de Barombi-Kang (Cameroun). Les aptitudes générales à la combinaison (AGC) constituent les seules sources de variation significatives pour la production réelle et le taux de pourriture; la supériorité du géniteur UPA 134 est confirmée. Des modèles logistiques permettent de paramétrer la dynamique de l'épidémie. Une analyse diallèle des paramètres définis selon ces modèles est proposée. Les vitesses maximales d'évolution de la maladie sont héritables et conditionnent les taux de pourriture finaux. La répartition verticale des fruits dans les arbres et la charge en cabosses des différents croisements ne permettent pas d'expliquer simplement cette divergence. Une hypothèse est formulée pour expliquer les différences de classement entre les 2 modes d'évaluation du matériel végétal : les clones à cycle de fructification court apparaissent moins sensibles au champ que lors des tests d'inoculations artificielles car l'exposition de leurs cabosses au pathogène dure en moyenne moins longtemps.