L'étude en minirhizotron des variations temporelles du diamètre apical de racines individualisées parallèlement avec leur schéma d'élongation confirme la corrélation positive qui existe entre le diamètre apical et le taux de croissance. Ces deux paramètres présentent des variations synchrones au cours de la vie d'une racine donnée. Leurs valeurs moyennes pour les racines secondaires d'un système racinaire suivent les mêmes tendances, ce qui montre que les variations des deux paramètres doivent dépendre de facteurs qui influent sur le système racinaire dans son ensemble. Par ailleurs, le diamètre apical comme le taux d'élongation diminuent durant les périodes de croissance foliaire. Ces effets sont augmentés et/ou prolongés par l'ombrage, ce qui accrédite l'hypothèse selon laquelle ce développement dépend de la disponibilité des assimilats. Ces résultats peuvent être interprétés comme l'expression d'une relation source puits à l'intérieur de la plante entière. On peut alors considérer le diamétre apical, qui représente la taille du méristème et donc le nombre de cellules méristématiques, comme un indicateur du potentiel de croissance de chaque racine