Les onze pays francophones étudiés (Bénin, Burkina Faso, Cameroun, Côte d'Ivoire, Guinée, Mali, Niger, République Centrafricaine, Sénégal, Tchad, Togo) totalisent plus de 2 millions d'animaux de trait localisés pour la plus grande part dans les zones cotonnières et arachidières. Dans quelques pays, les taux d'équipements des exploitations sont élevés dans des régions entières : 90% dans le Bassin Arachidier au Sénégal, plus de 75% au Mali-Sud, près de 50% dans la zone cotonnière du Burkina-Faso. Dans les autres pays ces taux ne dépassent pas 30% dans les situations favorables, et de nombreuses régions (voir des pays en entiers comme la République Centrafricaine, le Congo, le Gabon, et la République Démocratique du Congo) ne connaissent pas (ou très peu) la traction animale. Dès les années 60, pour favoriser la diffusion de la traction animale, d'importants programmes d'équipement, alimentés par l'importation, puis par les fabrications industrielles locales, ont été financés par les cultures d'arachide et de coton. Dans les années 80, la réduction drastique des financements de ces programmes a mis en difficultés la plupart des industries nationales, contraintes de restructurer leur outil de production. Aujourd'hui, à la demande "solvable" des agriculteurs, correspond des marchés de matériels agricoles limités, alors que l'offre (importation, industrie et artisanat) est importante