Intensification de la production d'alevins chez Oreochromis niloticus en zone sahelienne : cas du Niger
Alhassane M., Mikolasek O., Lazard J., Baroiller J.F.. 1997. In : Fitzsimmons K. (ed.). Proceedings of the fourth international symposium on tilapia in aquaculture = [Actes du 4ème congrès international sur tilapia en aquaculture]. s.l. : s.n., p. 294-304. International Symposium on Tilapia in Aquaculture (ISTA). 4, 1997-11-09/1997-11-12, Orlando (Etats-Unis).
Plusieurs techniques sont actuellement utilisées dans le monde pour produire les alevins chez O. niloticus (reproduction naturelle en bacs, en hapas et en étangs, ou artificielle). En Afrique de l'Ouest, la méthode employée est celle de la reproduction naturelle contrôlée en étangs. Le plus souvent, elle consiste à mettre en charge des géniteurs dans des étangs de ponte et à récolter les premiers alevins (0,5 à 1 g) au moins 4 semaines plus tard. La récolte se poursuit tous les quinze jours jusqu'à la baisse de la production. Bien que la technique soit totalement maîtrisée au Niger, elle présente l'inconvénient de favoriser le développement du cannibalisme et par là même de contribuer à réduire la quantité d'alevins récoltés. Des investigations menées, depuis 1994, sur les différentes méthodes de production d'alevins ont permis d'identifier la technique la plus performante qui s'adapte le mieux aux structures de production existantes au Niger. La technique retenue diffère de l'ancienne par le mode et la fréquence de récolte des larves. Elle consiste à surveiller la périphérie des étangs de reproduction une semaine après la mise en charge des géniteurs et à pêcher plusieurs fois par jour les nuages d'alevins qui apparaissent. Cette technique présente l'avantage de limiter le cannibalisme, de produire des alevins de taille relativement homogène et de réduire la durée du cycle de production des femelles. Dans les mêmes conditions, le nombre d'alevins produits par femelle par jour est trois fois supérieur à celui obtenu par la méthode actuellement utilisée au Niger. Ces résultats sont discutés en fonction de la durée du cycle, la surface des étangs et la taille des alevins et des larves capturés. La technique de récolte journalière de larves est présentée comme une alternative sérieuse dans la réduction du coût de production d'alevins de la filière aquacole du Niger
Mots-clés : tilapia; oreochromis niloticus; reproduction; étang de pisciculture; larve de poisson; comportement alimentaire; alevin; niger
Communication de congrès
Agents Cirad, auteurs de cette publication :
- Baroiller Jean-François — Persyst / UMR ISEM