Le cotonnier à feuilles okra. Synthèse des études réalisées au Cameroun
Bachelier B., Deguine J.P., Ekorong J., Klassou C., Martin J.. 1997. In : CIRAD-CA. Actes des journées coton du CIRAD-CA. Montpellier : CIRAD-CA, p. 20-22. Journées Coton du CIRAD-CA. 3, 1997-07-21/1997-07-25, Montpellier (France).
Les objectifs de cette étude, réalisée par le programme coton de l'IRA (Institut de Recherches Agronomiques du Cameroun), étaient de définir des références techniques pour une expression optimale du potentiel de production des cultivars à feuille okra, évaluer les avantages et les inconvénients de ce type de variété dans les conditions de culture au Nord-Cameroun et tester l'hypothèse d'un effet bénéfique vis-à -vis du phénomène de collage, par une limitation des populations d'insectes piqueurs-suceurs. Pour conduire cette étude, la variété IRMA BOXA, isogénique okra de la variété vulgarisée IRMA 1243, a été utilisée. Les tests okra effectués en milieu réel, comparant ces deux variétés, ne font pas apparaître de rejet vis-à -vis de la culture okra de la part des planteurs. Ils apprécient la facilité de traitement insecticide et ne constatent pas de différence d'enherbement. Sur le plan technologique, les écarts observés sont réduits ou non significatifs. L'étude du potentiel de nutrition indique qu'IRMA 1243 et IRMA BOXA répondent de façon identique à l'azote. Aucun effet de la densité de semis (de 50 000 à 167 000 plants par hectare) n'a pu être mis en évidence sur le rendement en coton-graine de la variété okra : la hausse du nombre de capsules observée avec l'accroissement de la densité est compensée par la réduction de la production moyenne par plant et du poids moyen capsulaire. D'importantes différences du nombre de pucerons par feuilles apparaissent, la surface foliaire constituant l'élément limitant (saturation spatiale des limbes). La surface moyenne des feuilles d'IRMA BOXA représente 61 % de celle d'IRMA 1243, ce pourcentage étant identique au rapport du nombre de pucerons par cotonnier. Mais, à l'échelle du plant, le type okra possède un plus grand nombre de feuilles, compensant la différence de surface foliaire : les effectifs de pucerons suivent ainsi la même tendance, et les mesures de collage font apparaître une équivalence entre les deux variétés.
Mots-clés : gossypium; variété; phénotype; caractère agronomique; résistance aux organismes nuisibles; aphis gossypii; expérimentation; cameroun
Documents associés
Communication de congrès
Agents Cirad, auteurs de cette publication :
- Bachelier Bruno — Persyst / UPR AIDA
- Deguine Jean-Philippe — Bios / UMR PHIM
- Martin José — Persyst / UPR AIDA