Aux Antilles, les dégâts de l'anthracnose sont particulièrement importants au second semestre, dans les zones de basse altitude. Après récolte, le traitement fongique des fruits, le mode de récolte et de conditionnement, la conservation des bananes ainsi que l'hygiène des locaux d'emballage sont autant de facteurs qui influencent l'apparition des dégâts d'anthracnose sur les fruits murs. Le contrôle chimique de Colletotrichum musae s'effectue au moyen de traitements fongiques avec du thiabendazole. Mais leur efficacité est remise en cause par la présence de souches résistantes, la durée du traitement et le mouillage des fruits. Des alternatives à la lutte chimique existent ; elles visent à réduire la contamination au champ par l'élimination des pièces florales et de la bractée, l'emballage des fruits par un film polybag et la modification d'itinéraires techniques ayant une action bénéfique sur la physiologie du fruit. Une approche intégrée pourrait permettre d'agir efficacement et durablement sur cette maladie