Cette revue bibliographique porte sur la réaction du cotonnier aux stress hydriques et sur les possibilités d'améliorer son comportement par la voie génétique. Elle montre que lorsque la plante manque d'eau, la croissance en longueur s'arrête, les organes reproducteurs et les feuilles chutent, la photosynthèse diminue, l'indice de récolte augmente. La qualité de la production est également affectée, la longueur de la fibre diminue, les graines sont moins remplies et germent mal. Dans les racines, la conductivité hydraulique augmente. L'équilibre hormonal penche en faveur de l'acide abscissique. La synthèse protéique est moins active et les activités enzymatiques sont perturbées. Les cellules accumulent des sucres et solutés de diverses familles biochimiques. Le sélectionneur cherchera à promouvoir des génotypes capables d'activer des mécanismes d'adaptation par esquive, évitement ou tolérance. Certains caractères sont clairement identifiés comme favorables : une résistance cuticulaire élevée et la résistance à la diffusion foliaire contribuent à l'économie de l'eau. Elles peuvent être acquises grâce à la forte pilosité des feuilles, à l'épaisseur du limbe et des couches palissadiques. Surtout, le développement en profondeur du système racinaire permet de compenser les pertes d'eau. Enfin, les techniques de la biologie moléculaire et du génie génétique laissent entrevoir de nouvelles perspectives d'amélioration.