Dans les zones arides et semi-arides d'Afrique Australe, l'utilisation non maîtrisée des ressources renouvelables et la dégradation des écosystèmes naturels représentent une des contraintes essentielles à un développement durable. Au Zimbabwe, le programme d'éradication de la mouche Tsé-Tsé et le contexte de pénurie de terres au niveau national ont contribué, jusqu'à ces dernières années, à faire de la moyenne Vallée du Zambèze (MVZ) une zone d'immigration importante, véritable front pionnier, et à modifier de façon conséquente le mode de vie des habitants. La MVZ abrite par ailleurs une biodiversité remarquable tant d'un point de vue qualitatif que quantitatif. Une planification centralisée de l'occupation des sols en liaison avec la généralisation de la culture du coton à l'ensemble des unités de production ont entraîné ces dernières années un accroissement anarchique des surfaces mises en culture dans un contexte d'insécurité foncière. Les comportements prédateurs qui en résultent sur l'espace et les ressources (prélévements directs et fragmentation des habitats) menacent gravement l'ensemble des ressources renouvelables et compromettent ainsi la viabilité des programmes de gestion participative mises en place dans la vallée. Pour réaliser un diagnostic de l'occupation des sols sur l'ensemble de la zone d'étude, les auteurs ont cherché à cartographier l'emprise agricole. Les interprétations ont été validées à partir de relevés de terrains et photographies aériennes. Elles ont été intégrées dans la base de données géo-référencées d'un SIG