Compte tenu des caractéristiques agronomiques de la canne à sucre (fort développement végétatif, culture pluriannuelle), la résistance variétale est, avec la lutte biologique, particulièrement adaptée au contrôle des chenilles mineuses des tiges, notamment de Chilo sacchariphagus, devenu un des principaux ravageurs de la canne à sucre dans les Mascareignes après son introduction dans les années 1850. Très répandue à la Réunion où elle a représenté jusqu'à 80% des replantations, la variété R 570 semble avoir été l'un des facteurs essentiels de la réduction des attaques de cette pyrale durant la décennie 1980-1990. Plusieurs études utilisant des méthodologies différentes (enquêtes dans les champs de planteurs, essais insecticides, évolution de la richesse en sucre estimée par polarimétrie et HPLC dans des lots de tiges à niveaux d'attaque croissants, populations résiduelles et niveau d'attaque après infestations artificielles en milieu contrôlé, analyses biochimiques) concluent à une capacité importante de résistance de cette variété. Les avantages et inconvénients des méthodes utilisées sont discutés .