La Côte d'Ivoire occupe la première place des pays importateurs d'oignons (Allium cepa L.) en Afrique de l'Ouest, avec plus de 50.000 T/an pour un marché global estimé à moins de 60.000 T/an (1995). Les tentatives de solutions pour accroître une production nationale en oignon rencontrent des difficultés à cause des conditions climatiques largement défavorables sur la majeure partie du territoire. Cependant, une alternative passerait par un développement de la culture de l'échalote (Allium cepa var aggregatum), variété traditionnelle cultivée sur l'ensemble du pays. Les premières analyses économiques montrent qu'il existe un marché en fin de saison des pluies, de août à décembre, alors que l'oignon importé manque et voit son prix augmenter. Mais du fait de l'éclatement de sa production, l'échalote ne bénéficie pas d'une commercialisation d'envergure. Là est l'enjeu de la recherche agronomique. Les premières investigations ont abouti à la collecte d'une vingtaine d'accessions d'échalotes qui peuvent faire l'objet d'une amélioration génétique. Les premières évaluations agromorphologiques ont permis de déterminer l'aptitude de certaines accessions à la bulbification et à la floraison.