Cet article examine tout d'abord certains changements nécessaires à considérer dans la gestion du pluralisme. Ce faisant, il montre le renversement des principes politiques et les expériences concrètes déjà en cours. On examinera les caractéristiques et le cadre du pluralisme et on se demandera pourquoi on assiste à un changement radical dans la perception des forêts (1. Vers une "forêt plurielle')? Comment devrait-on gérer les nombreux acteurs, et les utilisations et intérêts souvent contradictoires et incompatibles gravitant autour d'une ressource ou d'une zone donnée et, en même temps, résoudre le problème de l'accès libre ? Il ne s'agit plus de fournir des solutions techniques permettant de prendre la juste décision. Il s'agit de coordonner les actions des parties enjeu grâce à un processus décisionnel et l'émergence d'institutions de gestion décentralisée soutenues par ces mêmes parties. Il se peut alors que les partenaires décident ensemble des objectifs à atteindre et des règles à suivre. La partie de l'article traitant "des mesures à prendre" propose un contrat social pour la nature dans le cadre d'une décentralisation efficace de l'aménagement des ressources forestières (2. Gestion du pluralisme). Les nouveaux acteurs seront-ils en mesure d'affronter les bouleversements issus de cette nouvelle approche et ceux qui ont des intérêts, voire beaucoup, en jeu pourront-ils supporter ces changements ? Tout cela est-il réaliste et quels en sont les risques? L'article conclut par la question suivante : ce nouveau système de gestion sera-t-il plus viable, plus efficace et plus équitable que les précédents ? (3. Les risques et les inconvénients de la gestion du pluralisme)