Suite à l'apparition de souches de Pseudocercospora musae résistantes aux benzimidazoles dans les bananeraies de Guadeloupe, un programme d'étude de la sensibilité du champignon, à la fois aux benzimidazoles, mais aussi aux autres fongicides employés (IBE inhibiteurs de cytochrome oxydase, et IBE inhibiteurs de réductase et isomérase) a été entrepris. La mise au point d'un test basé sur l'étude de la germination des conidies du champignon sur différentes concentrations en fongicide, a permis de préciser les limites d'utilisation du bénomyl : son emploi reste possible dans le cadre d'une stratégie d'alternance des matières actives, sur un inoculum peu important. On a aussi déterminé la courbe de sensibilité initiale pour le propiconazole et le tridemorphe. Des contrôles réguliers permettront alors de détecter précocement tout changement dans les populations du champignon et d'adapter rapidement la stratégie de traitement.