L'urbanisation croissante des zones tropicales humides pose de façon aiguë le problème de l'approvisionnement des villes en vivriers. Pour satisfaire les consommateurs, trois critères doivent être considérés : la diversité des légumes proposés, la régularité de leur approvisionnement et leur qualité. Depuis la colonisation, des espèces et techniques ont été introduites. Les acteurs ont su les intégrer dans leurs pratiques et adapter les circuits de commercialisation. Actuellement, les productions dans les champs de polyculture à l'écart des villes et dans des jardins maraîchers périurbains sont complémentaires pour approvisionner les marchés de Bangui et de Brazzaville. Les facteurs limitants sont la main-d'oeuvre en milieu rural et le foncier en milieu intra ou périurbain. Différents types de système de culture permettent de répondre aux objectifs de trésorerie des exploitants et à leurs contraintes en capital. Le recours aux intrants et la technicité pourront être améliorés si la recherche et les actions de développement prennent en compte la diversité existante. Elles devront s'attacher à lever les facteurs limitants liés à chacune des situations en agissant conjointement sur la production et sur les infrastructures de commercialisation