Importance du photopériodisme chez les sorghos tropicaux, conséquences pour un programme de sélection
Kouressy M., Ouattara M., Vaksmann M.. 1998. In : Ratnadass Alain (ed.), Chantereau Jacques (ed.), Gigou Jacques (ed.). Amélioration du sorgho et de sa culture en Afrique de l'Ouest et du Centre. Montpellier : CIRAD, p. 49-54. (Colloques). Atelier de restitution du programme conjoint sur le sorgho, 1997-03-17/1997-03-20, Bamako (Mali).
En Afrique de l'Ouest, la vulgarisation des lignées améliorées se heurte à la grande rusticité des variétés locales moins sensibles aux rigueurs du climat. L'extrême diversité des situations environnementales a entraîné une sélection adaptative des sorghos par les agriculteurs. Les paysans utilisent des céréales photopériodiques dont la durée du cycle varie en fonction de la date de semis. Ce comportement permet l'ajustement du cycle des cultures aux longueurs probables de la saison des pluies, mais il est encore, dans une large mesure, méconnu des programmes de recherche agronomique. Au Mali, l'étude du comportement d'une petite prospection permet de montrer que le photopériodisme est une caractéristique générale, les sorghos épient environ deux semaines avant la fin de la saison des pluies de leur zone d'origine. Une variété locale de race caudatum tardive et naine a été identifiée. Les résultats des croisements réalisés avec une variété améliorée (E35-1) sont donnés. On montre que le photopériodisme dépend d'un gène majeur dominant, la transmission de ce caractère est donc aisée. Le caractère de nanisme a été conservé, il est indépendant de la précocité. Ces résultats ouvrent de nouvelles voies pour les programmes d'amélioration en zone Centre et Sud du Mali.
Mots-clés : sorghum; variété indigène; photopériodicité; gène; croisement; cycle de développement; mali
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- Vaksmann Michel — Bios / UMR AGAP