La riziculture paysanne dans les plaines alluviales de Haute-Guinée, soumise aux crues et à la pluviosité, est très aléatoire. Les régimes des cours d'eau ne sont pas maîtrisés et les capacités des variétés de riz à supporter l'immersion sont valorisées. Les agriculteurs font essentiellement des investissements pour les travaux de mise en place et de récolte du riz, il n'existe pas de travaux d'entretien des cultures. Outre les aspects agronomiques de la maîtrise de l'eau et de l'enherbement, la mise en valeur des plaines alluviales se heurte à l'appropriation marquée des terres et au manque de force de traction (nécessaire pour des sols lourds), la majorité des surfaces restant ainsi inexploitée. Le contrôle des eaux par des aménagements permettrait de mieux valoriser les plaines, mais la mise en oeuvre d'une telle solution soulève des problèmes sociaux et les succès techniques et économiques ne sont pas toujours assurés. L'usage de variétés adaptées aux variations des lames d'eau, comme en riziculture paysanne, doit être soutenu par la recherche.